Maroc-Mohammedia (arrivée le 27 décembre)

Nous partons pour l’océan dimanche 26 au matin, et bien sur il nous faut passer le détroit de Gibraltar. Le capitaine nous fait passer près de la cote marocaine pour raccourcir la route et attraper des contre courants. Ca a marché, mais par contre, on se retrouve pendant 2 heures dans une marmite du diable avec de bonnes déferlantes, le tout au milieu des cargos. Heureusement avec le système de localisation AIS qui permet de visualiser les autres bateaux et leurs trajectoires c'est beaucoup plus facile qu'avec les bonnes vieilles jumelles. Et au fait, Carlito, il faut parfois suivre les guides aussi : le coté marocain du détroit est moins calme que le coté espagnol….

 Le gouter des enfants y passe, mais l’océan petit à petit se calme, avec une longue houle, sur laquelle nous glisserons pendant une vingtaine d’heure, doucement voire très doucement, car le vent est faible, sous gennaker puis sous spi. La journée est superbe, avec une rencontre assez exceptionnelle à 20 Milles des côtes : une vache tout à fait morte, noyée pendant les inondations de la fameuse semaine de pluie de Noël….

Bel accueil à Mohammedia, les formalités police, gendarmerie et immigration se passent beaucoup plus rapidement : tout ce beau petit monde passe à bord dans la bonne humeur au milieu du repas de Rosalie qui met de l’ambiance… Par contre, la ville a beaucoup moins de charme que M’diq, nous décidons donc de visiter Rabbat, à 40 minutes en train. Mélange de capitale moderne et de médina intemporelle qui dégage une belle d’énergie, la ville nous a séduits.

Nous  prévoyons de partir samedi 1er janvier  pour les Canaries, la fenêtre parait bonne, Madère est oubliée, les vents sont trop ouest a cause de l’absence d’anticyclone des Açores… On sera quittes pour une autre fois !

Cela va être une grande étape, 3 jours au moins, une bonne mise en jambe avant la semaine pour aller au Cap Vert, puis pour la transat. Nous avons pris le rythme des quarts lors de nos nuits en mer assez nombreuses depuis le départ (nous aimons naviguer la nuit, car les enfants dorment ce qui rend les choses plus faciles quand les conditions sont un peu rudes pour eux, que l’on ne peut pas sortir à cause du froid ou de la mer) , mais là nous allons enchainer 3 nuits en faisant les quarts à deux….

 Nous allons voir si notre répartition Charles 22H-> 04H , Sandrine 04H->09H) fonctionne vraiment. Pour l’instant elle nous satisfait bien, car elle nous laisse de bonnes plages pour vraiment dormir. Nous verrons si cela se confirme sur de plus longues périodes… Ces longues plages sont rendues aussi possibles par le fait que le bateau se gère assez bien en solitaire la nuit. Pas besoin de réveiller l’autre pour prendre ou larguer un ris, rouler une voile d’avant.

Nous profitons d’être au Maroc pour refaire les pleins: plein de fuel quand on fait halte dans le premier terminal petrolier du pays, c’est la moindre des choses. Plein de courses et de frais avec des kilos d’orangse à 7 dirhams (environ 70 centimes d’euros) et les tomates à 3,5 dirhams, c’est le frigo qui n’en peut plus. Et comme la ville est un peu loin on prend un « petit taxi » à 10 dirhams pour les trajets au supermarché.

Bon c'est pas tout ça mais ce soir c'est veille de départ, certes, mais c'est aussi reveillon, et nous allons partager cette fin d'année avec deux autres equipages dont une famille qui a trois enfants, tiens on ne voit plus Augustin.

Allez bon reveillon et à l'année prochaine!